Le réchauffement climatique frappe fort, et La Sambuy, une station de ski près d’Annecy, en fait les frais. La fin du ski y est annoncée, et la station doit se réinventer.
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La fin d’une époque : le démantèlement des remontées mécaniques
La Sambuy, cette station pittoresque, va démanteler ses remontées mécaniques à la fin de l’été. Une décision douloureuse, mais nécessaire, face à un avenir sans neige. « Sambuy-val de Tamié Oui pour un avenir quatre saisons. Non à la fermeture ! », clame une banderole à l’entrée de la station.
La controverse : la population divisée
La décision de fermer la station a été votée par le conseil municipal, mais elle n’est pas sans opposition. « Tout le monde est contre la fermeture, sauf le maire », déplore un restaurateur local. Une association a même été créée pour lutter contre la fermeture.
Les coûts : une station difficile à maintenir
Le maire, Jacques Dalex, a dû faire face à un déficit annuel de 450 000 à 500 000 euros pour maintenir La Sambuy. Avec des dépenses prévues de 1 300 000 euros pour 2024, la situation financière est devenue insoutenable.
La transition écologique : un nouveau départ
Soutenu par Europe Écologie les Verts et la Fabrique des transitions, le maire a choisi de se tourner vers un modèle plus durable. Des projets tels que l’isolation des bâtiments publics et une restauration scolaire bio sont prioritaires. La Sambuy devient « un cas d’école » pour la transition écologique. Par ailleurs, la station pourrait s’inspirer d’activités touristiques zéro déchet, comme celle pratiquée par ce moniteur de ski en été, qui offre une ambiance totalement naturelle.
Le crève-cœur : la station, un symbole local
Fermer La Sambuy est un véritable crève-cœur pour les 15 000 habitants locaux. La station, accessible et abordable, a été le lieu d’apprentissage du ski pour des générations depuis les années 1960. L’an dernier, la mairie a commandé un audit. Une concertation est menée dès l’automne dernier. Cinq réunions rassemblent de 80 à 100 personnes. Plusieurs scénarios sont dès lors envisagés, du développement de la station à sa fermeture définitive. L’hiver dernier, la station a fonctionné cinq semaines, sans neige à Noël.
L’avenir : imaginer une montagne sans ski
La fermeture définitive n’est que le début d’une nouvelle ère. Des pistes sont à explorer, comme le ski de randonnée, les randonnées en raquettes, et la découverte de la montagne, de la faune et de la flore. Pour ceux qui cherchent encore à skier, il existe des alternatives comme le ski indoor, mais cela ne résout en rien le problème du réchauffement climatique. La commune mise sur la discussion pour imaginer la suite, dans un contexte où 110 stations sur 250 sont désormais menacées en France.
Mathias ou Le Moniteur De Ski sur les réseaux sociaux et ma chaîne YouTube. Moniteur National de Ski Alpin, diplômé depuis 2021, passionné par ce sport depuis mon enfance, j’ai grandi dans une famille de skieurs : mon grand-père a appris à skier à des centaines d’enfants, mon père et mon oncle aussi moniteurs de ski enseignent toujours, et j’exerce moi-même cette belle profession avec enthousiasme et plaisir quotidien.