Première destination touristique mondiale, la France peut compter sur ses villages alsaciens, ses plages méditerranéennes, mais surtout sur ces montagnes pour attirer du monde. Mais, les touristes se tournent de moins en moins vers la France, et préfèrent aller ailleurs, notamment en Europe.
Contextualisation en chiffre
Le ski est depuis les années 60 un secteur hyper lucratif dans le tourisme, générant en moyenne pas moins d’un milliard d’euros par an dans l’hexagone. La France se repose sur ses quelque 250 stations de ski et ses 10 millions de touristes en moyenne pour faire tourner un business estimé à 10 milliards d’euros.
Jusqu’à récemment, la France dominait le secteur à l’international, cependant depuis quelque temps, deux pays l’ont doublé en termes de nombre de journées-skieur par pays. Par exemple, lors de la saison 2016-2017, les États-Unis en avaient 54,7 millions et l’Autriche 52,1 millions tandis que la France se hissait à 51 millions. Mais alors pourquoi un pays comme l’Autriche plaît davantage aux skieurs ?
L’Autriche, pays des Alpes
L’Autriche est située en Europe centrale et plus précisément au cœur des Alpes. Si l’on fait abstraction du Liechtenstein, elle est le pays le plus alpin de la région, 65,5 % de son territoire se situe dans la plus grande chaîne de montagne du vieux continent.
Cette géographie vient affecter la culture du pays qui s’est construite en grande partie autour de celle-ci. La culture du ski est donc implantée harmonieusement. On trouve dans ces régions de petits villages typiques et traditionnels et une cuisine de grande qualité.
Autre point fort de l’Autriche, c’est la qualité de ses infrastructures, ces dernières sont beaucoup plus modernes et entretenues que celles trouvables en France. Les associations et les organismes investissent beaucoup, dans la qualité, la sécurité, la technologie sans oublier l’aspect environnemental.
Rien que sur les quinze dernières années, l’Autriche a avancé 500 millions d’euros chaque année sur la table dans le secteur, la France, elle, se contente de 300 millions. Pas moins de mille machines dernier cri arpentent les pistes autrichiennes.
La situation en France
Pour revenir sur les pistes françaises, ces dernières voient depuis un moment leurs chiffres baisser. Après des records battus notamment lors de la saison 2008-2009 avec pas moins de 58,9 millions journées-skieurs, la fréquentation a baissé d’environ 13 %.
Pourtant, la France possède toujours la meilleure station de ski au monde selon les World Ski Awards. En effet, la station de Val Thorens a été élue meilleure station de ski au monde le 9 novembre 2023, c’est la huitième fois en dix ans.
La raison principale de cette baisse générale est liée au manque de moyens. Déjà, notons que la météo n’est plus la même qu’à l’époque. Chaque saison est plus chaude, il y a toujours moins de neige, et quand il y en a, elle tient moins bien. Il existe toujours la possibilité d’utiliser de la neige artificielle. Cependant, celle-ci fait débat concernant son aspect non écologique. Puis les stations manquent déjà de moyens et ne peuvent pas tout se permettre de s’en procurer.
Néanmoins, la France reste malgré tout la plus attractive pour les clients niveau prix, et cela joue un rôle sur le manque du moyen du secteur. Le ski reste une activité onéreuse, mais la France ne s’en sort pas si mal comparée aux autres.
En moyenne, un forfait dans l’hexagone coûte 11 % de moins qu’en Autriche, comptez 38 € en France contre 43 € en Autriche. Mais, ce n’est rien comparé aux prix faramineux des États-Unis, où il faut compter 84 € pour une journée.
Pour terminer, la France, longtemps reine du secteur, s’est reposée sur ses lauriers. Pendant ce temps, d’autres pays, comme l’Autriche, n’ont cessé de se développer dans le secteur. Cette dernière avait toutes les cartes en main, géographie et culture et n’a eu qu’à investir intelligemment pour être aujourd’hui un des leaders mondiaux du ski.
Je m’appelle Thomas, amoureux inconditionnel des montagnes depuis mon enfance bercée au pied des Alpes. Skieur passionné dès l’âge de 6 ans, ma quête d’aventure m’a guidé vers l’escalade, la randonnée et le VTT. La montagne, plus qu’un terrain de jeu, est mon lieu de recueil, m’enseignant la persévérance et le respect de la nature. Aujourd’hui, dans la quarantaine, je partage cette passion et les leçons apprises avec autrui, inspirant, je l’espère, une nouvelle génération de personnes qui, comme moi, ont de l’amour pour la montagne. Je remercie par avance Mathias de me permettre de m’exprimer et de vous partager mon vécu et mes expériences.