Le passage de la Flèche en ski est une épreuve expressément conçue pour ceux qui sont fascinés par l’univers compétitif du ski.
C’est une création de l’éminente École du Ski Français (ESF), une institution respectée qui continue d’inspirer les passionnés de ce sport hivernal.
Son attrait n’est pas limité à un groupe d’âge spécifique. Que vous soyez jeune ou adulte, l’enthousiasme que suscite le passage de la Flèche est indéniable. Cette épreuve parvient à enflammer l’ardeur compétitive, faisant vibrer le cœur des skieurs, indépendamment de leur âge.
Sommaire
Qu’est ce que la flèche en ski ?
Vous êtes désormais immergé dans les classes de compétition de l’ESF. Vous vous préparez à vous mesurer à l’épreuve de la Flèche en ski, une course qui exige vitesse et précision sur un tracé de slalom de type géant.
Dans cette course contre la montre, chaque fraction de seconde compte. Le passage est chronométré : dès que vous franchissez le portillon de départ, votre temps commence à s’écouler, et ce, jusqu’à l’instant où vous traverserez la cellule d’arrivée. Chaque centième de seconde est précieux, chacun peut faire la différence entre le succès et l’échec.
Cependant, cette épreuve n’est pas à la portée de tous. Elle est spécifiquement réservée aux skieurs les plus aguerris. Il s’agit, par exemple, de ceux qui ont déjà obtenu leur Étoile d’Or ou de skieurs adultes ayant au moins le niveau de Classe 2. Ces derniers doivent maîtriser à la perfection le virage parallèle, une compétence essentielle pour exceller dans cette épreuve.
L’histoire de la flèche
Dès les années 1950, l’épreuve de la Flèche offrait déjà une gamme de récompenses aux candidats les plus méritants. Ces skieurs pouvaient aspirer à divers honneurs : ils avaient l’opportunité de valider leur Flèche de Bronze, leur Flèche d’Argent, ou encore la prestigieuse Flèche d’Or.
L’évolution de l’épreuve n’a pas cessé avec le temps. Dans les années 70, une nouvelle distinction a vu le jour : la Flèche de Vermeil. Cette médaille, située entre la flèche d’argent et la flèche d’or, s’est ajoutée à la panoplie de récompenses, offrant un nouveau défi aux skieurs passionnés.
Plus tôt, en 1962, un autre niveau de compétition avait été instauré avec l’ajout de la Fléchette, un peu plus modeste que la flèche de bronze. Cette récompense occupe une place particulière dans l’histoire de l’épreuve de la Flèche. En effet, elle représente la toute première médaille que les skieurs peuvent viser. À ce jour, elle reste l’une des cinq distinctions possibles à remporter dans le cadre de cette épreuve emblématique.
La flèche dans les années 1975
L’épreuve de la Flèche était déjà une institution célèbre dans les années 1970. Je me souviens encore de la première fois où mon père nous a annoncé, à mon frère et moi-même, qu’il nous inscrivait au test de la FLÈCHE du lendemain. Quelle fierté et surtout, quel défi allions-nous devoir relever ! Je ne cache pas que la nuit a été un peu agitée avant ce jour J.
Et puis, nous y étions, mon frère aîné Christian, partant avec un dossard de quelques numéros avant le mien. Les yeux rivés sur le début du tracé, la concentration était au plus fort, avant d’entrer dans la cabane de départ. Le moniteur starter nous indiquait notre tour de passage, puis décomptait les secondes : 5, 4, 3, 2, 1, go !
La porte bleue, la porte rouge, la porte bleue, la porte rouge… toujours anticiper, regarder loin devant pour prendre la meilleure trajectoire possible, tourner haut, puis raser le piquet pour gagner du temps ! Et top, la cellule d’arrivée, franchie avec le petit geste du bras qui s’avance, comme le font les grands champions, pour gagner un précieux centième de seconde…
Papa nous attendait à l’arrivée, et nous félicitait dans l’attente des résultats. Verdict ?! Christian validait sa flèche d’argent, je validais ma flèche de bronze. Quelle joie pour nous deux ce jour-là !
Nous en avons passé bien d’autres ensuite, des flèches et des chamois, en progressant souvent, pour gravir peu à peu tous les échelons qui nous ont finalement conduit au monitorat de ski.
Des souvenirs indélébiles !
Éric Bouteille, Moniteur de Ski et rédacteur pour moniteurdeski.fr
La flèche dans les années 2000
Je garde en mémoire mes nombreux passages de la Flèche. C’était il y a une vingtaine d’années, à une époque où les pentes enneigées étaient mon terrain de jeu préféré (et encore aujourd’hui !). Toutes ces épreuves se sont déroulées dans la station de Superdévoluy, sur le stade de slalom, la piste rouge connue sous le nom du Serre La Croix.
L’ambiance y était électrique, empreinte de l’esprit de compétition. Chacun de nous, muni de son propre dossard, attendait son tour avec impatience, guettant l’appel de son numéro de passage, souvent appelé par Michel Prayer, un moniteur local toujours en activité. Nous avions la chance de pouvoir effectuer deux passages. C’était une aubaine, surtout si notre première tentative était entachée d’une trajectoire mal choisie ou d’une quelconque erreur.
Mais une chose est certaine : même à cet âge, nos esprits étaient déjà habités par un rêve. Un rêve qui brillait comme de l’or au bout de notre chemin : la Flèche d’Or. Oui, même à 10 ans, cette récompense était déjà l’objet de toutes nos ambitions.
La flèche aujourd’hui
Je suis convaincu que la Flèche, à ce jour, continue d’offrir autant de sensations fortes et d’adrénaline, tant pour les jeunes skieurs que pour quiconque souhaite se confronter à cette épreuve.
Cette course, rapide et intense, ne dure qu’entre 30 et 40 secondes environ. Cependant, ne vous méprenez pas, car en dépit de sa brièveté, elle demande une concentration et une détermination absolues.
Elle est généralement implantée sur une piste avec un dénivelé considérable, oscillant entre 200 et 250 mètres.
Et le défi ne s’arrête pas là. Avant de pouvoir franchir la ligne d’arrivée et de savourer l’achèvement de cette épreuve, les skieurs doivent passer à travers une vingtaine de portes. Chaque porte franchie est une étape de plus vers la victoire, un pas de plus vers la réalisation de leurs ambitions sportives.
Le déroulement de l’épreuve
Organiser l’épreuve de la Flèche requiert une logistique impeccable. À cet égard, les Écoles du Ski Français (ESF) et les moniteurs de ski mettent en œuvre une organisation rigoureuse pour garantir que tout se déroule dans les meilleures conditions.
Dossard
Chaque participant reçoit un dossard sur lequel est inscrit son numéro de passage. Les départs sont généralement organisés en fonction de ces numéros, en ordre croissant.
Chronométrage et passage
Les moniteurs de l’École du Ski Français font preuve de diligence pour s’assurer de la précision des chronométrages. Un test cellule est effectué pour éviter toute erreur. Le premier à s’élancer dans le tracé est habituellement un moniteur de l’ESF, qualifié comme ouvreur. Son temps servira de référence pour tous les compétiteurs qui suivront.
Classement et résultats
Votre performance sera évaluée en fonction du temps de base retenu. Le meilleur de vos deux passages sera considéré. Votre temps sera alors comparé à un barème précis, propre à l’ESF. Les résultats seront disponibles le soir même au bureau de l’École du Ski Français. Dans certaines stations, vous pourrez également les consulter en ligne.
Les différentes médailles de la flèche et les temps d’admission
Dans le cadre de l’épreuve de la Flèche, cinq médailles différentes sont disponibles pour récompenser les skieurs qui réussissent à atteindre les temps limites définis.
Fléchette
Pour valider la fléchette, vous devrez réaliser un temps majoré entre 45 et 50 % par rapport au temps de base retenu.
Flèche de Bronze
La prochaine médaille est la Flèche de Bronze. Pour l’obtenir, vous devrez aller plus vite que pour la Fléchette, avec un temps se situant entre 140 et 145 % du temps de base.
Flèche d’Argent
Le niveau suivant est la Flèche d’Argent. Pour l’obtenir, votre temps devra être compris entre 128 et 140 % du temps retenu.
Flèche de Vermeil
Au-delà, vous pouvez viser la Flèche de Vermeil. Pour l’obtenir, votre temps devra se situer entre 115 et 128 % du temps de base.
Flèche d’Or
Enfin, la médaille ultime, la Flèche d’Or. Pour l’obtenir, vous devrez réaliser un temps maximum de 115 % par rapport au temps de base retenu.
Comment aller vite dans le parcours ?
Dans l’épreuve de la Flèche, le mot d’ordre est : vitesse. Vous n’êtes pas là pour simplement skier avec une belle allure, mais pour déclencher le portillon de départ, passer toutes les portes, et franchir la ligne d’arrivée aussi vite que possible.
Dès votre approche du portillon de départ, votre concentration doit être totale sur votre tracé à venir. Donnez plusieurs puissantes poussées de bâtons pour vous élancer et gagner de la vitesse dès le début du tracé.
Pour optimiser votre trajectoire, déclenchez vos virages assez tôt. Cela vous donnera également une marge de manœuvre pour vous rattraper si vous commettez une erreur en cours de route.
Et surtout, ne relâchez pas votre concentration avant d’avoir franchi la dernière porte. Seulement alors, une fois la ligne d’arrivée franchie, vous pourrez vous détendre.
Questions fréquentes afin de vous aider davantage pour la flèche
Vous vous posez des questions sur l’épreuve de la Flèche en ski ? Voici les réponses aux interrogations les plus fréquentes.
Quand peut-on s’inscrire à l’épreuve de la flèche ?
Dès que vous maîtrisez les virages parallèles, vous êtes éligible pour l’épreuve de la Flèche. Si vous vous sentez à l’aise sur les pistes rouges et que la vitesse ne vous effraie pas, alors vous êtes prêt à relever le défi.
Comment passer la Flèche au ski ?
La première étape est de prendre contact avec l’École du Ski Français (ESF) de la station où vous séjournez. Ils se chargeront de votre inscription et vous fourniront un dossard le jour de l’épreuve.
Quels modèles de skis prendre pour passer la flèche ?
Pour passer la Flèche, optez pour des skis plus rigides et plus grands que ceux que vous utilisez habituellement. Des skis de type slalom, voire de type master, seront parfaitement adaptés.
A quelle vitesse va-t-on quand on passe la flèche ?
Les ouvreurs, qui s’élancent en premier sur le parcours, atteignent généralement des vitesses autour de 80 km/h.
Quelle est la différence entre la flèche et le chamois ?
La Flèche est un slalom géant : les portes sont espacées, ce qui permet de tailler des courbes moyennes. Le Chamois, en revanche, est un slalom spécial qui demande plus de technique, avec des virages beaucoup plus serrés.