La classe 2, une étape charnière

Vous êtes capable, en autonomie, de faire des virages élémentaires (démarrer le virage en chasse-neige pour le terminer avec les skis parallèles) sur piste verte et bleue facile ? Félicitation vous êtes probablement un skieur de niveau classe 2 !

Nous allons voir en détail, les prérequis pour prétendre à ce niveau au ski, ainsi que la progression nécessaire pour atteindre le niveau suivant : la classe 3.

Qui est un skieur de niveau classe 2 ?

Je me sens à l’aise lorsque je suis dans des conditions faciles. Je maîtrise ma trajectoire et ma vitesse grâce au virage élémentaire, un petit chasse-neige déclenche mon virage et le dérapage qui s’ensuit grâce au retour ski parallèle me permet de contrôler ma vitesse.

Lorsque je suis en confiance, je prends du plaisir à skier et je sais utiliser toutes les remontées mécaniques.

Cependant, ma technique ainsi que mes virages sont toujours les mêmes. Mon attitude est monobloc, je n’ai pas encore la capacité à m’adapter au terrain. En conséquence, je ne m’aventure pas trop sur des pistes plus étroites, plus raides, bosselées ou avec de la neige fraîche. Me rendre sur ce genre de terrain inconnu me stress et y évoluer me demande énormément d’énergie.

Classe 2 : un niveau à valider pour certains, le terminus pour d’autres !

À l’inverse de la classe 1 qui n’était pas très exigeante, acquérir le niveau nécessaire pour accéder à la classe 3 est plus compliqué.

En effet, la classe 2 est une étape beaucoup plus longue à franchir. Elle demande plus d’investissement. Il faut une certaine forme physique, une capacité de compréhension du milieu et de la technique, un entraînement plus rigoureux qui peut aller jusqu’à plusieurs semaines. Il faut également la volonté de repousser ses limites et accepter de prendre plus de risques en se rendant sur des terrains plus difficiles.

Pour certains, la classe 2 est une étape de plus à franchir, une marche à gravir pour continuer la progression. Pour d’autres, la classe 2 représente le niveau max qu’ils peuvent ou veulent atteindre, c’est ce qu’on appelle : l’éternel classe 2.

Plusieurs facteurs peuvent conduire une personne à ne plus progresser :

  • Une condition physique insuffisante pour la suite de la progression. Le ski nous transporte dans un univers tellement unique et le fait de glisser semble si facile qu’on peut avoir tendance à oublier que c’est un sport. Un sport de montagne où l’oxygène se fait plus rare et les efforts plus difficiles.
  • Un manque de confiance en soi ou une crainte de se faire mal trop importante. Cela peut constituer un véritable blocage puisque continuer à progresser nécessite de repousser ses limites.
  • Manque de temps d’entraînement. Le ski c’est cher et en on n’a pas forcément autant de vacances qu’on le voudrait, ce qui limite les possibilités de s’entraîner. Quelqu’un qui habite proche d’une station de ski aurait un avantage certain.
  • Une décision personnelle ! Une personne peut tout simplement se satisfaire du niveau qu’elle a atteint, l’autonomie qu’elle possède lui étant suffisante.

Que fait-on et où va-t-on quand on est en classe 2 ?

Le skieur de classe 2 à une attitude de recul, c’est-à-dire que le poids de son corps exerce une pression sur l’arrière des skis. Il possède une petite indépendance de jambes qu’il a travaillé en classe 1. Cela lui permet de faciliter le retour parallèle des skis mais son écart de pieds est encore important. L’attitude générale est toujours très monobloc et les jambes raides.

L’objectif principal de la classe 2 est d’apprendre les gestes et la technique pour évoluer skis parallèles et être capable de réaliser des “virages de base”.

Un virage de base est un virage dans lequel les skis sont parallèles et où la rotation s’effectue grâce à un mécanisme d’extension pivoté pour finir en un dérapage contrôlé.

Le virage ski parallèle apporte un meilleur contrôle sur les skis, donne la possibilité de tourner plus rapidement et donc de potentiellement prendre moins de vitesse. Ce virage va également être moins éprouvant physiquement, puisque je ne vais pas avoir cette position gainée et crispée du chasse-neige.

Ce qui est important pour être capable de réaliser des virages avec les skis parallèles, c’est ce qu’on appelle le mouvement vertical. Ça va être la capacité à plier et déplier les jambes dans le but de créer des allègements, des moments où l’on exercera moins de pression sur le sol et que, par conséquent, les skis seront plus faciles à pivoter.

Si vous êtes capable de faire une extension dynamique puis de pivoter vos skis au moment précis de l’allègement, alors, tourner parallèle sera un jeu d’enfant.

Attention, un allègement est précédé et suivit d’une surcharge. Une mauvaise synchronisation, par exemple tenter de tourner ses skis au moment de la surcharge, rendra le pivotement de ces derniers très difficile.

L’extension et le début de la rotation sont suivis d’une flexion des jambes qui favorise la suite du virage.

On va plutôt s’entraîner sur de grands espaces faciles comme une piste bleue pour maîtriser le mouvement, avant de se rendre sur des pistes plus raides et plus étroites.

Un autre aspect très important de la classe 2 est le travail du dérapage. Améliorer son dérapage pendant le virage pour avoir un meilleur contrôle de sa trajectoire, améliorer sa prise de carre, s’entraîner à déraper latéralement. Ce genre d’exercices, souvent négligés, sont essentiels pour la suite de la progression.

On va aussi découvrir ses premiers hors-piste, en restant toutefois très proche de la piste et avec un terrain et de la neige facilitante. Faire ses premiers petits sauts au Snow Park ou en bord de piste, passer pour la première fois dans parcours type boardercross, etc.

Si vous êtes capable de descendre une piste rouge avec les skis parallèles en contrôlant votre vitesse et votre trajectoire, de réaliser des dérapages pour vous arrêter et si vous avez envie de vous aventurer plus loin sur le domaine et de continuer à progresser, alors vous êtes probablement prêt pour le niveau suivant de la classe 3.

La classe 2 est le premier niveau un peu plus difficile à franchir, il nécessite un plus grand engagement mais apporte aussi une plus grande autonomie.

Je vous conseille de continuer à prendre des cours de ski mais de manière moins systématique. Il est important d’avoir le retour d’un professionnel et d’alterner les périodes avec un moniteur et les moments d’entraînements pour favoriser la progression.

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