Le ski est un sport qui regorge de techniques et de subtilités. Parmi elles, une se démarque particulièrement par sa complexité et son élégance : la godille. Cette technique, apparue dans les années 70, est un des virages très technique en ski alpin. Elle est le signe distinctif des skieurs expérimentés, capables de dévaler les pistes les plus exigeantes.
La godille est avant tout un type de virage en skis
Elle se caractérise par des virages courts et serrés, permettant un contrôle précis de la vitesse. C’est une technique idéale pour slalomer en toute sécurité sur des pistes étroites. En maîtrisant la godille, le skieur se démarque en tant que « bon skieur », capable de s’adapter à n’importe quel type de neige, que ce soit sur des pistes damées, des pentes moyennes, des pentes raides, ou même dans la poudreuse en hors-piste.
Mais comment est née cette technique ?
C’est dans les années 70 que la godille s’est imposée comme le Graal du ski alpin. Elle a été inventée par le skieur autrichien Anton Seelos, qui a introduit l’idée de garder les pieds serrés et les skis proches l’un de l’autre. Aujourd’hui, l’apprentissage de la godille débute généralement à partir du niveau de classe 2, équivalent à un niveau étoile de bronze à l’ESF.
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La godille requiert une coordination impeccable. Le skieur doit garder le buste constamment face à la ligne de pente, tout en pivotant les pieds. Cette dissociation entre le haut et le bas du corps est nécessaire pour réussir cette technique. Le planter de bâton doit intervenir au déclenchement du virage, soit au moment de l’extension. Trouver le bon rythme est la clé pour maîtriser cette technique délicate.
Pour ceux qui souhaitent apprendre ou perfectionner leur godille, il est conseillé de skier avec un « expert », de prendre des cours de ski individuels, de se faire filmer pour analyser ses mouvements, et surtout de pratiquer régulièrement.
Mathias ou Le Moniteur De Ski sur les réseaux sociaux et ma chaîne YouTube. Moniteur National de Ski Alpin, diplômé depuis 2021, passionné par ce sport depuis mon enfance, j’ai grandi dans une famille de skieurs : mon grand-père a appris à skier à des centaines d’enfants, mon père et mon oncle aussi moniteurs de ski enseignent toujours, et j’exerce moi-même cette belle profession avec enthousiasme et plaisir quotidien.
Et j’ai 35 ans… Il reste encore des « jeunes » qui godillent 🙂
On a à peu près le même âge et je godille aussi 😉
Etant egalement de la generation des fans de la godille (annees 70 et suivantes) je continue a la pratiquer par pur plaisir rien n.est plus agreable que de devaler un versant vierge le matin apres une chute de neige et la godille s impose forcément dans ces conditions Merci pour votre article
Merci pour votre commentaire Bruno.
De nombreux articles vont suivre, restez connecté 🙂
Je vais augmenter ma fréquence de publication dès la semaine prochaine.
La godille n’inspire pas la dérision, mais le respect et l’admiration, même si elle est plus facile pour moi aujourd’hui, à 71 ans ,en toutes neiges,avec des skis plus courts et paraboliques,qu’il y a 50 ans,avec des godasses pourries et des planches de 2m10 !
J’adore rester strictement sur les bords de piste, en fin de journée, quand le milieu est tout râpé….
Claude Desclaux
J’ai actuellement 73ans mon apprentissage a débuté dans les années 60, à l’époque on débutait par le stem, puis on passait petit à petit par la godille . Cette technique était prisée par tous les jeunes à notre époque , 2 années étaient nécessaire pour mépriser cette technique.
Merci pour votre commentaire
Oui
Ayant moi-même un recul de 67ans de ski j’ai suivi l’évolution de la technique depuis le christiana léger en passant par le stem ….
Mais je me régalé à 71 ans de mélanger les styles, godillle et larges virages carves grâce aussi à l’évolution fantastique du matériel JBL
Bonjour JBL et merci pour votre commentaire,
Effectivement, mélanger les styles de virage est la bonne stratégie il me semble !
Et avec le matériel actuel, on se régale.
A bientôt
Bonjour, je suis également de la même génération que vous( 67ans) et je reste un adepte de la godille,tout en pratiquant les autres styles. Bonne glisse.
Bonjour, merci pour cette piqûre de rappel, en effet la godille est incontournable pour maîtriser sa vitesse, elle est souvent tournée en dérision, synonyme d’une technique d’une autre époque…il faut dire que les images actuelles de grandes envolées en freeride qui met en avant les grandes courbes rapides avec un minimum de virages ne plaident pas en faveur de la godille ! Cordialement
Bonjour Claude et merci pour votre commentaire.
On l’enseigne toujours aux élèves pendant les cours en tout cas 🙂 … et je l’utilise très souvent à titre personnel.
Bonne journée
Tout à fait d’accord, moi aussi je l’utilise très souvent et elle est indispensable parmi les savoir-faire du skieur, sur piste comme en poudreuse. Ce que je voulais dire, mais ce n’est qu’une impression personnelle, c’est que lorsque on évoque la godille, la réaction de mes interlocuteurs est souvent ironique et renvoie à cette image du skieur tortillant des fesses skis très serrés comme dans les années 70-80 ! Il y a des clichés qui ont la vie dure…maintenant on ne parle que de « carving », sinon on est « has been » ! Perso, sur piste, j’aime bien pratiquer la godille-stem avec une petite ouverture stem bien incisive face à la pente, c’est extrêmement efficace et très esthétique et plus c’est raide plus ça fonctionne, du moins je trouve…bon j’arrête car je pourrais vous tenir la jambe toute la soirée avec la godille lol ! Le ski alpin et le ski de rando ont toujours été mes disciplines sportives préférées, merci de nous donner l’occasion de parler technique. J’ai voulu une fois poser une question technique à l’ENSA par mail, ils ne m’ont jamais répondu…pas grave, je ne suis pas rancunier 🤣 bonne soirée !
Claude de Nice (mais j’ai résidé à Cham’, Grenoble et Bourg Saint Maurice).
Alors oui, on a aussi ce ressenti mais la godille a également évoluée. Les clichés comme vous dites.
Tant que chacun y trouve son plaisir, c’est le principal !
La godille n’inspire pas la dérision, mais le respect et l’admiration, même si elle est plus facile pour moi aujourd’hui, à 71 ans ,en toutes neiges,avec des skis plus courts et paraboliques,qu’il y a 50 ans,avec des godasses pourries et des planches de 2m10 !
J’adore rester strictement sur les bords de piste, en fin de journée, quand le milieu est tout râpé….
Dans les années 70, la godille était le graal, l’apanage des très bons skieurs . Elle déclenchait la dérision car peu de skieurs savaient parfaitement l’exécuter. La plupart trémoussaient des fesses mais les skis allaient droit dans la pente ! De nos jours, elle ne caractérise plus les skieurs experts compte tenu de la relative facilité d’exécution grâce au matériel, notamment en poudreuse (skis fat, etc). Observez YouTube, on ne parle que de carving, de freeride et de freestyle ! La godille n’est plus la référence absolue, à tort car elle est indispensable dans le bagage technique de tout bon skieur. A chaque époque, ses modes.
La godille, comme vous m’appelez ne se skie plus, enfin j’espère pour vous, on parle de virage traces moyennes à larges, selon sa constitution, mais en aucun cas en pieds serrés…
La godille existe toujours, elle a simplement évoluée. Elle est également au programme du diplôme d’état dans les épreuves de démonstration.
Bien sur que la gorille a évoluée maintenant il existe plusieurs sortes de gorilles gorille de base gorille performance tout ceci à cause du materiel
Bonjour, godille: enchaînement de petits virages. il me semble que la définition s’arrête là. Du coup, on peut aussi parler de godille chase-neige comme l’on peut parler de godille virage coupé. Donc la godille est tout à fait d’actualité et peut même s’enseigner aux débutants….
Bonjour Jacques,
Je partage plutôt votre avis sauf sur le point que la godille soit pour les débutants. Pour sa bonne exécution, elle nécessite à minima de maîtriser le virage parallèle… et d’y donner du rythme !
Car c’est plus facile. Si la godille était la norme, il y’aurait moins de skieurs. La godille nécessite bien plus d’entraînement et de technique que le carving. À notre époque, il faut de la facilité et apprendre vite. La godille est compliqué et l’apprentissage lent. C’est un style qui va disparaître malheureusement… Paradoxalement, les gens aiment regarder les gens qui godillent. Je ne compte plus les gens qui me demandent comment je fais. C’est déjà ça. Peut être que ça reviendra à la mode un jour.